La Voix protestante intègre Olivétan presse
Paroles protestantes est votre journal pour la région parisienne, tant luthérienne que réformée. Une évolution notable de la structure administrative est prévue pour intégrer la maison d’édition Olivétan. Pour le journal, c’est une nouvelle philosophie.
La presse papier a beau rechercher l’équilibre financier, celui-ci est devenu impossible depuis des années avec la montée en puissance de l’Internet et des réseaux sociaux. La plupart des journaux d’information ou de réflexion sont en déficit chronique mais, adossés à des investisseurs, peuvent continuer leur mission et leur parution. La presse protestante ne déroge pas à la règle et plusieurs titres ont arrêté leur publication ou se sont tournés vers des newsletters et le Web, perdant souvent au passage une part de leur lectorat.
Une évolution structurelle
Paroles protestantes vit la même situation et, dans un premier temps, a choisi de regrouper certaines pages avec d’autres éditions, dont les dossiers centraux. Nous souhaitions depuis des années rapprocher les titres régionaux pour rationnaliser les coûts en maintenant la diversité régionale et les chroniques locales. Ce sera chose faite à partir de janvier 2024.
L’association La Voix protestante (VP), éditrice du journal et de celui de la région Est-Montbéliard ainsi que des consistoires de Basse-Normandie et de Mulhouse, prestataire de publication et de diffusion de certains journaux paroissiaux, va cesser d’exister sous sa forme actuelle. Elle fusionnera avec la maison d’édition Olivétan basée à Lyon, qui éditait principalement des livres sur le protestantisme et a déjà développé un pôle presse depuis deux ans pour accueillir les titres de presse régionaux du sud de la France.
Pour la VP, il importait que les régions concernées de l’EPUdF donnent leur aval, ce qui a été fait pour la région parisienne réformée le 7 octobre dernier par décision du Conseil régional.
Qu’est-ce que cela change ?
Dans les quelques mois à venir, le journal n’évoluera pas dans son contenu ni dans sa diffusion, mais la priorité sera donnée à la fusion des opérations de gestion, suivie des abonnements, publication, c’est-à-dire de toutes les tâches invisibles pour le lectorat.
Parallèlement, l’ensemble des journaux régionaux prépare une mue importante en intégrant la philosophie du Web. Ce travail se mènera dans deux directions. D’abord la possibilité de lire et de s’abonner directement sur le Web, qui était souhaitée depuis longtemps, sera effective dès janvier 2024 et permettra une plus grande souplesse entre les journaux, avec les sites régionaux et avec le lecteur par le biais d’une interface ergonomique.
Vers le Web to print, mot barbare
Le seconde direction prise par les rédactions est un changement de philosophie baptisée pompeusement Web to print. Il n’y a pas de traduction française de ce concept ; il faudrait inventer une sorte de « publiternet ». L’idée est d’écrire les différentes chroniques et analyses, les articles et des nouvelles directement sur le site Internet de la revue, ce qui permet au lecteur un accès instantané aux informations au fur et à mesure de leur publication. Tous les mois, une sélection de ces articles et chroniques sera effectuée pour donner le journal actuel, qui sera mis en page, imprimé et diffusé normalement.
Ce système a le triple avantage de fluidifier le rythme de l’écriture, de mieux coordonner les corrections et préparations nécessaires à la mise en page, mais également de réduire le temps de fabrication. En conséquence, le journal mensuel pourra se rapprocher de l’actualité au lieu d’avoir comme actuellement un mois et demi de délai pour traiter l’information.
Des évolutions de maquette verront sans doute le jour par la suite pour uniformiser les titres autant que possible… mais c’est un autre sujet.