La nature aussi est spirituelle
La variété de la Création se vit à travers la diversité des paysages et des espèces. Simplicité, beauté, sens de l’infini, la nature parle aux cinq sens humains de beauté et de spiritualité. Une exposition en propose une découverte visuelle à partir de photographies.
Église verte, c’est un concept, un label, un état d’esprit. Il ne s’agit pas simplement de trier ses poubelles mais d’établir un lien fort entre ce qui fonde l’être humain et son environnement, au nom d’une Création dont tout être vivant fait partie et sur laquelle Dieu lui-même s’est écrié que « cela était bon » (Genèse 1).
La biodiversité participe à la beauté de cette Création par les merveilles dont elle regorge. C’est le cas pour les oiseaux, dont certaines variétés sont rares et magnifiques. Wayne H. Smith, photographe de la nature, a choisi de traquer cette diversité souvent cachée aux yeux des citadins modernes, pour mettre en exergue la beauté fragile de ce monde. Son objectif a tenté de capter le lien subtil entre le merveilleux qui invite à s’extasier et la vulnérabilité d’espèces en sursis.
Pour Wayne Smith, qui raconte sa découverte de la photo animalière, entre la nature, l’humain et le sens de la vie, tout est étrangement mêlé : « En février 2001 lors de mon premier voyage en Afrique du Sud, j’ai commencé non pas à voir les oiseaux mais à les regarder. Ils étaient souvent un peu loin mais ils étaient fascinants de beauté, d’étrangeté aussi. Depuis, je n’ai cessé sur tous les continents, de regarder, d’admirer la beauté des oiseaux, leurs chants, leurs comportements, prenant conscience aussi de leur fragilité.
Les oiseaux sont les descendants directs des dinosaures : si ceux-ont disparu à la suite d’un événement naturel cataclysmique, les oiseaux sont eux en train de s’effacer, petit à petit, du fait de l’homme.
L’objectif de cette exposition est de montrer la beauté, la diversité mais aussi la vulnérabilité des oiseaux dans un monde en trop rapide évolution. Entre 1970 et 2018, la taille moyenne des populations de vertébrés sauvages – mammifères, reptiles, poissons, amphibiens et aussi oiseaux, qui comptent plus de 10 000 espèces sur notre planète – a décliné de 69 %. »
Le groupe Église verte de l’Église protestante unie de l’Annonciation a pu offrir le cadre de l’espace Marc-Boegner pour déployer ce monde merveilleux et quelques-unes de ses créatures si belles que nous devons impérativement protéger, partie intégrante d’un monde naturel vital pour l’homme et en besoin urgent de restauration. Outre l’occasion du plaisir des yeux, l’éthique et la reconnaissance sont ici convoquées pour un parcours hors du temps.
« Oiseaux du monde : merveilles de la biodiversité »
Du 9 novembre 2023 au 28 janvier 2024,
à l’Espace protestant Marc-Boegner,
27 rue de l’Annonciation, Paris 16e.
Les mardis, mercredis et vendredi de 10 h à 12 h.
Les samedis de 10 h à 12 h (sauf 18 nov. et 13 janv.) et de 15 h à 17 h.
L’exposition est fermée pendant les vacances scolaires.
Une rétroprojection permettra de découvrir de nombreux autres spécimens.
Cette exposition s’inscrit dans la démarche « Église verte » de la paroisse protestante de l’Annonciation, qui cherche à contribuer, à sa mesure, à la sensibilisation pour la préservation de l’environnement.