Conférence des Églises européennes

Vers un avenir pour l’Europe

28 août 2018

La 15e Assemblée de la Conférence des Églises européennes (KEK) s’est tenue du 31 mai au 6 juin à Novi Sad, en Serbie. Elle a été l’occasion de se projeter vers l’avenir de l’Europe et d’y redéfinir une ligne directrice pour cette institution après plus de cinquante ans d’existence.

C’est peu de dire que la Conférence des Églises européennes (KEK) a traversé quelques turbulences cette dernière décennie. Née en 1959, cette institution qui rassemble des Églises anglicanes, protestantes, orthodoxes, vieilles catholiques du continent, au sens large, était née afin que les relations entre les Églises puissent se poursuivre au-delà des déchirures provoquées par le Rideau de fer.

 

À la recherche de son identité

Au début du millénaire, ont commencé à se faire entendre quelques voix sur la pertinence de cette institution après la « réunification » de l’Est et de l’Ouest. Ces débats s’étaient cristallisés à la 13e Assemblée à Lyon en 2009. La question du dialogue entre Églises orientales et occidentales en semblait plus aussi prégnante et certains appelaient à reconfigurer la KEK pour qu’elle devienne en quelque sorte une agence des Églises auprès des institutions européennes sur les questions sociales ou éthiques. Cette reconfiguration a été entamée lors de l’Assemblée suivante en 2013 à Budapest où il a principalement été question de la rédaction d’une nouvelle Constitution pour cet organisme. La KEK décidait alors également de quitter son siège de Genève pour se replier sur son bureau de Bruxelles, maintenant néanmoins également un bureau à Strasbourg.

Passage de témoin entre Christopher Hill, évêque de Londres de l’Église anglicane, et Christian Krieger, président de l’Église protestante réformée d’Alsace-Lorraine, le président sortant et le président élu de la KEK (© Albin Hillert/CEC)

 

Redevenir un espace de dialogue

La 15e Assemblée qui s’est tenue à Novi Sad, en Serbie, du 31 mai au 6 juin est par contraste avec les précédentes éditions une Assemblée qui s’est déroulée de manière sereine et a affiché une véritable demande de dialogue entre les Églises. Autour du thème, tiré d’Actes 1.8, « Vous serez mes témoins » elle s’est penchée plus particulièrement autour des questions de justice, d’hospitalité, de témoignage et de l’avenir de l’Europe. Dans les échanges de cette semaine d’Assemblée, les délégués des Églises européennes ont bien évidemment relevé les défis du continent européen pour les années à venir – justice sociale, accueil des migrants, écologie, etc. –, mais ont souligné que la KEK doit (re-)devenir une plateforme de dialogue entre Églises, y compris sur le plan théologique.

Cette Assemblée était également l’occasion de renouveler le Conseil de gouvernance de la KEK. Notons que le pasteur Christian Krieger, président de l’Église protestante réformée d’Alsace-Lorraine en a été élu président, et que Valérie Duval-Pujol, de la Fédération des Églises évangéliques baptistes, a également été élue comme membre de cette instance.

 

 

En savoir plus

Le site de l’Assemblée : http://assembly2018.ceceurope.org

Le blog des délégués français : http://egliseuniverselle.org

Gérald MACHABERT,
membre de l’équipe de communication de l’Assemblée

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