Valentin ? pas si saint que ça !

01 février 2017

Le jour de la Saint-Valentin est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Suivant diverses traditions remontant au Moyen Âge, les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour. Ou des roses rouges en signe de leur passion.

Mais qui était Valentin ? Le 14 février ne correspond à aucune fête dans la religion romaine et n’a pas d’origine antique. Les Lupercales, fêtes faunesques célébrant le dieu de la fécondité, des bergers et des troupeaux, se déroulaient le 15 février. L’hypothèse que la Saint-Valentin aurait été instituée par l’Église pour contrer cette fête païenne n’est attestée par aucune source écrite, même si sept saints répondent à ce nom ! Rayée du calendrier liturgique en 1969, la Saint-Valentin est restée dans les calendriers régionaux et est devenue une fête laïque. L’origine réelle de cette fête est attestée au xive siècle en Grande-Bretagne. Le 14 février était la fête des amoureux, car on pensait que les oiseaux choisissaient ce jour pour s’apparier. Charles d’Orléans (1394-1465), longtemps retenu captif en Angleterre, fait souvent allusion à ce jour où les amoureux choisissent leur partenaire ou renouvellent leur serment. Il aurait choisi Saint Valentin comme patron des amoureux en souvenir de la « cour d’Amour » que tenait chez elle sa mère Valentine Visconti. Mais comme il résidait alors en Angleterre, il en a peut-être repris les sources folkloriques. Restée vivace dans le monde anglo-saxon, comme Halloween, cette fête s’est répandue à travers le continent à une époque récente. La fête est aujourd’hui associée à l’échange de billets doux ou de valentins illustrés d’un cœur ou d’un cupidon ailé. Elle est une bonne occasion de faire marcher le commerce : bijoux, vêtements, fleurs, restaurants... Et puis, un peu comme à Noël, les personnes souffrant de solitude peuvent se sentir encore plus seules ce jour-là.

Doris ZIEGLER
journal Échanges

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