Une souscription pour sauvegarder un temple

01 février 2018

Saint-Prouant, petite commune rurale du bocage vendéen, tente de sauver le temple protestant, désormais seul témoin de l’histoire mouvementée de ce territoire.

Ce charmant édifice à la belle façade austère et au passé si singulier est le plus ancien bâtiment du bourg. De l’église construite en 876 sur les ruines d’un ancien prieuré, il ne reste que les fondations et la forme primitive. Très endommagée pendant les guerres de religion qui détruisirent la voûte en pierre mais relativement épargnée pendant les guerres de Vendée, elle fut désaffectée après le départ du dernier curé.

Par un édit signé le 20 janvier 1807 au camp de Varsovie, Napoléon I^er autorisera sa mise à disposition auprès du consistoire de l’Église réformée, charge à lui d’assurer les frais d’entretien et de réparation.
Deux siècles plus tard, le bâtiment, malgré l’investissement et l’énergie de la communauté protestante, s’est beaucoup dégradé et demande des travaux importants et coûteux.

Se pose alors la question de sa propriété, les recherches dans les archives départementales porteront leurs fruits puisqu’un document de mai 1906 le déclare propriété de la mairie. Il rentrera dans le patrimoine communal en 2013 et sera dès l’hiver suivant étayé en urgence, le chevet menaçant de s’écrouler.
Les travaux de consolidation urgents prévus en 2018 pour la sauvegarde du temple se montent à 33.3356 €. Pour réussir à atteindre cette somme, il est indispensable de collecter des fonds qui s’ajouteront aux aides de l’État et des collectivités territoriales. Une souscription vient d’être lancée avec la Fondation du patrimoine de Vendée, tous les dons bénéficient d’une réduction d’impôts sur le revenu à hauteur de 66 %. Les formulaires de souscription peuvent être téléchargés sur le site de la fondation ou sont à demander à la mairie de Saint-Prouant.

Photos : © Gaëlle Parpaillon-Lhommedé