Edito

Une saison

01 février 2019

De Noël et ses courses en tous genres, à Pâques qu’on essaie de voir arriver d’un peu loin…

Séverine Daudé
©MK

 

De Noël et ses courses en tous genres, à Pâques qu’on essaie de voir arriver d’un peu loin… il n’y a pas tellement de temps, finalement ! Moins de quatre mois durant lesquels se fait la bascule des saisons, vers plus de lumière et, dans le Sud, les premiers signes du printemps.

Je repense à un qui allait sur les chemins, en compagnie de quelques autres. La poussière de la marche, le froid encore, les nuits et les repas de fortune dans les villages, la prière, le désert magnifique et dangereux, le passage dans les synagogues, les rires et les désaccords. Et des gens, partout. Des gens qui viennent écouter, méfiants, curieux, réprobateurs, enthousiastes. Qui répondent aussi, réagissent, repartent. Un peu plus tard dans l’histoire, ils seront divisés entre ceux qui crient « à mort » et ceux qui pleurent la fin incompréhensible d’une intense aventure.

Dans cette saison judéenne, tout est possible encore. On ne connaît pas d’avance la distribution des rôles. Ah oui, il y a aussi ceux qui s’endormiront ou qui nieront avoir un lien avec cette affaire. Ni si gentils, ni vraiment méchants, pour la plupart ! Nous ne sommes pas bien loin de tout cela.

Entre les célébrations de la naissance et celles de la mort, dans ce raccourci des saisons liturgiques, aménageons-nous quelques « fenêtres » pour approfondir ce court ministère de paroles et d’actes imbriqués, de silence et d’appels, de douceur et de déstabilisations. Pour approfondir et enfouir en soi – non pas pour enterrer.

Séverine Daudé
Rédactrice en chef d'Echanges

 

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