Trois questions à Christian Galtier*

01 mai 2017

Le directeur général de la Fondation John Bost répond à trois questions sur le management au sein de cette institution vouée à l'écoute de l'humain.

Quel style de management pratiquez-vous ?

Le management participatif ! La mission d’un cadre, c’est de rendre possible l’action des autres, en s’appuyant sur leurs compétences. Nous essayons d’être attentifs à ce que les aspirations des professionnels convergent vers le but commun.

Il y a bien sûr une grande part d’écoute, mais il faut aussi avoir des idées très claires sur ce que l’on peut proposer à l’intéressé.

Christian Galtier, directeur général de la Fondation John Bost
© Fondation John Bost

Comment préservez-vous le bien-être au travail ?

La gestion des risques professionnels constitue une nouvelle préoccupation des managers. Les nouvelles générations ont des attentes très différentes vis-à-vis du travail et de leurs collègues, par rapport à leurs aînés : elles en attendent un épanouissement personnel. Pourtant la Bible porte deux représentations contradictoires du travail : celle du travail comme souffrance après la chute et celle du travail comme contribution à l’œuvre créatrice de Dieu. Le travail est, d’après moi, les deux à la fois ou alternativement. Les métiers passionnants sont très exigeants.

Comment accompagner les équipes aux changements ?

En les rendant actrices du changement. La fondation est active en la matière. Les professionnels participent à des échanges d’analyse de pratiques, des semaines d’immersion dans d’autres établissements, ils accueillent de nombreux stagiaires qui les interpellent sur leurs modalités d’action. Environ 150 professionnels (aides-soignants, infirmières, médecins, éducateurs spécialisés, logisticiens, administrateurs, cadres…) découvrent les accompagnements de personnes handicapées privilégiant l’inclusion sociale, les rapportent dans leurs équipes, les proposent et se les approprient. Si le changement est à l’initiative des professionnels, il sera porté et vécu différemment que s’il est mis en place et piloté par la hiérarchie. Il faut donner envie d’engager et de vivre le changement pour mieux répondre aux souhaits et aux attentes des personnes accompagnées.

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* Directeur général de la fondation John Bost

Propos recueillis par Nadia SAVIN
journal Ensemble

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