Billet régional

Tous migrants, tous réfugiés

01 janvier 2018

À l’heure où les puissances européennes et occidentales se ferment, que dire en dehors de cette phrase ? Que faire ?

 

Notre théologie est une théologie de migrants. Parce que nous le sommes tous, depuis l’appel d’Abraham en passant par toutes les migrations du peuple d’Israël, jusqu'à Jésus lui-même qui a été un réfugié, un immigrant. Et puis, existentiellement, par la foi, nous sommes des migrants.

La dignité humaine implique nécessairement d’être en chemin. Ce n’est pas seulement être en chemin, mais faire le chemin. Et marcher c’est communiquer avec les autres. Lorsque l’on marche, on rencontre.

Marcher est peut-être à la base de la culture de la rencontre. Les hommes se rencontrent, ils communiquent. Que ce soit en bien avec l’amitié, ou en mal avec la guerre qui est une extrémité. La grande amitié mais aussi la guerre sont des formes de communication. Même s'il s'agit d' une communication d’agressivité dont est capable l’homme.

Quand la personne humaine décide de ne plus marcher, elle échoue. Elle échoue dans sa vocation humaine. Marcher, être toujours en chemin, c’est toujours communiquer. On marche en se trompant, mais on marche. On communique. On a du mal à communiquer, mais on communique malgré tout.

On ne doit pas repousser les personnes qui sont en marche. Mais les migrants sont repoussés hors de l’Europe. Les Européens veulent rester entre eux. Depuis un an et demi la situation a empiré pour les migrants. Nous ne pouvons pas laisser faire.

À nous de réagir, de résister.

 

 

Christine Rafinesque

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