Temps pour la Création

Pour une conversion écologique

01 novembre 2016

Depuis l’encyclique Laudato si du Pape François en 2015, le temps pour la sauvegarde de la création se vit de façon œcuménique en Savoie.

Cette année, ce sont deux rencontres qui ont eu lieu à Chambéry, l’une à l’église Ste-Claire et St-François d’Assise réunissant une cinquantaine de personnes, l’autre au temple de Chambéry avec plus de 80 personnes et la présence quasi incognito de l’évêque, Philippe Ballot. Des temps qui permettent de vivre une fraternité œcuménique, mais qui ouvrent aussi à une conscience écologique et sociétale.

S’appuyer sur des témoignages

Ce sont des témoignages d’actions locales ou plus lointaines qui ont ponctué ces rencontres, ainsi qu’une réflexion tournée vers le sabbat. Le sabbat de l’humain institué par Dieu. Ce temps de pause qui est perpétuellement menacé, et pour lequel il serait intéressant de revivre le sens premier : le détachement du travail, de toutes les choses matérielles, de l’argent pour se tourner vers Dieu, vers les autres et faire vivre le lien.

Le sabbat n’est pas rien

Le sabbat concerne également la terre, pour laquelle Dieu demande une année de pause, de non ensemencement. Une idée aberrante à l’ère du sur-rendement, du toujours plus, même si c’est pour le pire. Et la Bible nous dit que la terre se débrouille très bien toute seule, qu’elle peut produire sans intervention humaine. Et vu ce que l’humain lui fait subir, une année de pause ne serait pas superflue.

Le sabbat n’appelle pas au rien, mais au contraire à la responsabilisation de l’humain envers Dieu et envers cette création qu’en si peu de temps il s’est appliqué à détruire et qu’il lui faut maintenant soigner.

Nicole ROULLAND-RUPP
pasteure en Savoie

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