Édito

Paix -2-

01 mars 2019

À partir de vos remarques sur mon dernier édito, j’ai décidé de rédiger une suite.

Deux interrogations se posent à moi. La première : en tant que chrétien, dois-je rester sourd à la colère de ces personnes qui pour un grand nombre sont dans une immense précarité sociale ? « Aujourd’hui, on a un système qui condamne deux fois le pauvre : non seulement il est pauvre, mais en plus, c’est de sa faute » (Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale). Mes valeurs, mes engagements sont mis à mal. Pourquoi suis-je silencieux, pourquoi ai-je du mal à prendre la parole ?

À partir de vos remarques sur mon dernier édito, j’ai décidé de rédiger une suite.

Deux interrogations se posent à moi. La première : en tant que chrétien, dois-je rester sourd à la colère de ces personnes qui pour un grand nombre sont dans une immense précarité sociale ? « Aujourd’hui, on a un système qui condamne deux fois le pauvre : non seulement il est pauvre, mais en plus, c’est de sa faute » (Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale). Mes valeurs, mes engagements sont mis à mal. Pourquoi suis-je silencieux, pourquoi ai-je du mal à prendre la parole ?

La deuxième : je constate que le modèle économique, qui est le nôtre, semble à bout de souffle. Tout craque. Je vous avoue qu’avec les gilets jaunes, je m’attendais à une réelle remise en cause de notre société et de son fonctionnement. Je n’attendais pas la révolution mais au moins une mise en accusation. Culture, écologie, éducation, soins, transports… tous ces sujets sont les grands oubliés du débat ou du moins ne sont qu’une préoccupation mineure.

Je pense qu’en Église, par trop de précautions, nous avons peur de prendre la parole. Pique-niquer sur un rond-point n’est pas le principal, mais nous pouvons porter à la fois un message de paix et aussi porter une nouvelle voix dans ce débat.

Les camisards n’étaient-ils pas des gilets jaunes avant l’heure ?

 

 

Nicolas Boutié
rédacteur en chef du Cep

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