Rire à toute foi utile

Le rire réformateur… Quel oxymore ?

20 février 2017

Le XVIe siècle est resté dans l’histoire comme une période d’effervescence intellectuelle, de fureur et de sang. Pourtant l’humour avait aussi sa place, même chez les plus austères des réformateurs. Si Jean Calvin n’est pas le premier à critiquer le culte des saints, dans son Traité des reliques (1543), il utilise finement l’ironie pour tourner en dérision les collections de coffrets précieux conservant les os de quelques saints.

Jean Calvin appuie son traité sur des bases solides. « Saint Augustin » sont les deux premiers mots de son ouvrage. Il se place ainsi sous la haute autorité d’un Père de l’Église catholique qui, en son temps, critiqua l’abus qui était fait de l’usage des reliques. Les premières pages de son livre sont un réquisitoire virulent contre l’idolâtrie et le paganisme. Il s’émeut de l’incrédulité des peuples et accuse l’Église catholique de les maintenir dans l’ignorance. Il prévient les princes des...
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Nicolas Boutié,
journal Le Cep.

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