Le mouvement punk

31 décembre 2019

C’est en 1976 qu’apparaît, dans un paysage musical anglais dominé par un prog-rock (ou rock progressif) virtuose aux ambitions néo-classiques, le mouvement punk, initié par des groupes comme les Sex Pistols ou, en ce qui nous concerne, les Clash.

C’est en 1976 qu’apparaît, dans un paysage musical anglais dominé par un prog-rock (ou rock progressif) virtuose aux ambitions néo-classiques, le mouvement punk, initié par des groupes comme les Sex Pistols ou, en ce qui nous concerne, les Clash. La musique punk, à ses débuts, se caractérise par des morceaux courts, très basiques, et par un chant énergique, provocant, oscillant entre colère et ironie. Lorsque l’on pense au punk, il faut moins se souvenir de ses aspects « folkloriques » (coiffure iroquoise, épingles à nourrice, vêtements déchirés, etc.) que d’une volonté d’expression spontanée, basée sur l’urgence face à une politique économique sacrifiant les plus pauvres (le thatchérisme), un peu comme ces prophètes de l’Ancien Testament ou ces Réformateurs se levant spontanément « contre la prétention de toute forme finie à incarner l’absolu » (formule empruntée au théologien Paul Tillich).

Le mouvement punk, dans sa forme primitive, ne survit pas à la fin des années 70, mais évolue. Le groupe The Clash, après deux albums punk, propose un double-album rock, London Calling (1979), puis un triple album, Sandinista (1980, vendu à l’époque pour le prix d’un album simple), ouvert à une multitude de courants musicaux (le reggae, le gospel, le hip-hop, etc.). La protestation pure fait place à une ouverture positive sur le monde, à la rencontre d’autres cultures dans un mouvement que l’on pourra qualifier de pentecôtiste, au strict sens biblique du terme.

( © Domaine public)

 

Philippe François
Pasteur à Breuschwickersheim (67)

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