Ce que dit vraiment la Bible

Le canon de la Bible*

01 juin 2018

Les Bibles que nous lisons aujourd’hui sont le résultat de siècles de rédaction, de traductions, de discussions, d’interprétations, si bien que le langage en est d’un extrême raffinement, qui n’est d’ailleurs pas sans obscurité, ni exagération.

Beaucoup de contestations sont apparues pendant la constitution du canon d’une part, jusqu’au IVe siècle après J.-C., et d’autre part avec l’apparition de l’islam, dont certains théologiens ont reproché à la Bible d’être « falsifiée ».

Le mot « canon » signifie « liste »

La liste des livres de la Bible comporte des textes dits « canoniques » (66) et d’autres dits « deutérocanoniques » (7), la différence venant des textes de l’Ancien Testament (AT) qui existaient en grec mais n’avaient pas d’original en hébreu. Mais ces textes deutérocanoniques sont très peu lus et étudiés !
Les livres de l’AT ont divergé au Ier siècle, entre les juifs qui ne reconnaissaient pas ces textes en grec et les premiers chrétiens, qui lisaient la Bible dite des « Septantes », écrite en grec (cette traduction de l’hébreu vers le grec avait été effectuée au IIe siècle avant J.-C.).

L’historique de la Bible

Aux VIIIe et VIIe siècles avant J.-C., on a surtout les « grands » prophètes, Esaïe, Osée, Michée, Amos, ainsi que le Deutéronome. Puis, pendant l’exil à Babylone (VIe siècle), seront écrits la Genèse, l’Exode, les Nombres, les livres des Rois, des Juges, etc.
Après le retour d’exil (Ve siècle), le Lévitique, la moitié environ des Psaumes, etc. et le Cantique des Cantiques. Ensuite sont venus Jonas, Qohelet, Esther, Daniel…
Quant au Nouveau Testament, les lettres de Paul ont été écrites autour de 50 après J.-C.
Dans les années 70-80, l’évangile de Marc et des lettres « pseudépigraphiques » de Paul, qu’il n’a pas écrites lui-même mais leurs auteurs voulaient se référer à l’autorité théologique de l’apôtre (c’est le cas de Hébreux, Colossiens, etc.)
En 80-85 apparaissent les évangiles de Matthieu et Luc, et les Actes des apôtres. Et enfin, autour de 100, l’évangile de Jean, les épîtres de Jacques, Jude, Jean, Pierre, l’Apocalypse.

* Extrait du livre Une bonne Foi pour toutes !!! de Gilles Carbonell, La Barre Franche

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