La triste histoire d’un article du PO

01 mai 2018

Un jour, en comité de rédaction, j’ai raconté comment j’étais malheureux à propos de la catéchèse de mes petits-enfants. Deux de mes enfants habitent dans la même ville que moi et ne considèrent pas le caté comme prioritaire.

J’ai raconté qu’un jour, j’avais dit à mes trois petits-enfants : Une fois par mois je vous raconterai la Bible. C’est comme cela et pas autrement !
Après une année où je leur ai raconté tant bien que mal les grands témoins, comme le suggère notre Église, et un début de deuxième année où j’ai commencé à raconter les femmes de la Bible, cela s’est délité lamentablement : ils étaient devenus un peu plus ados que l’an passé, impossible de trouver une date commune, quand l’un était malade l’autre avait une répétition exceptionnelle, et quand je les avais tous les trois, l’une était couchée sur la table, l’autre pensait à son devoir de math, la dernière riait des coucheries de Ruth et me poussait dans mes derniers retranchements. Cela n’a pas marché comme je le voulais. Ce fut un flop retentissant.
Et j’ai donc proposé au comité de rédaction de faire une enquête dans la région pour savoir comment faisaient les autres grands-parents. Superbe idée !, m’a dit Élisabeth.
Mail à tous les pasteurs pour qu’ils me communiquent les adresses des grands-parents ayant les mêmes difficultés. Taux de réponses : 2 %. Enquête de proximité auprès des amis de ma paroisse qui n’avaient visiblement pas les mêmes soucis que moi…
Après avoir renoncé à la catéchèse de mes petits-enfants, j’ai renoncé à écrire mon article.
Chers amis lecteurs-grands-parents-dépassés-par-les-événements, vous n’aurez pas votre article et vous n’en saurez pas plus sur les pratiques des coreligionnaires de votre génération. Et n’en parlez surtout pas à votre pasteur qui vous dira que la catéchèse est une invention récente à laquelle les réformateurs n’avaient même pas pensé et que la foi ne se transmet plus dans la famille !

NB : Si vous avez pitié de moi, faites un courrier des lecteurs pour me raconter vos déboires de grands-parents catéchètes.

Stéphane Griffiths

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