Billet du Président du Conseil Régional

La Marie protestante

05 décembre 2017

Pour alimenter vos conversations autour du sapin.

La période de l’Avent voit refleurir le questionnement sur la place de Marie chez les protestants.

Il paraitrait que nous ne la reconnaissions pas ! Mince alors ! Rassurons nos interlocuteurs ! Oui, c’est la mère de Jésus. Dont acte. Oui, elle est une charnière entre le judaïsme et le christianisme. Oui, elle est une figure de la confiance totale donnée à Dieu. Oui, c’est l’une des premiers disciples avec l’épisode de Cana, l’eau transformé en vin. Donc les protestants reconnaissent Marie. Ensuite, il y a quelques « mais ». Beaucoup de textes du Nouveau Testament ignorent son existence. L’apôtre Paul développe sa pensée sans jamais l’évoquer. Marie fait confiance, mais c’est Dieu qui en prend l’initiative. Les dogmes du 19e siècle de l’Immaculée conception et de l’Assomption laissent pantois. Une autre femme est aussi bienheureuse et la tradition, biblique et théologique, ne l’a pas érigée en emblème. Il s’agit de Léa dans le livre de la Genèse, chapitre 30. Nous touchons l’enjeu majeur. En fait, les protestants considèrent que l’Évangile est la révélation du message de Jésus-Christ, mort et ressuscité. Or, la mise sur un piédestal de Marie par les œuvres artistiques, les longues prières liturgiques font naître un strabisme divergeant. Faut-il regarder Jésus, le Christ ou Marie ? Selon nous, c’est Jésus qui enseigne, témoigne et c’est vers lui seul que notre attention doit se tourner. Vient alors une autre question : finalement, qu’est-ce que nous avons retenu de son message et pourquoi nous fait-il tenir debout ? Je vous avais promis un sujet de conversation…. Vous le voyez, la discussion s’annonce longue, comme la nuit de Noël ! N’en profitez pas pour vous venger sur la boîte de chocolat, tous les chrétiens sont d’accord, cela fait grossir…. Mais c’est bon !

Alain Pélissier.

Alain Pelissier,
Président du Conseil Régional.

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