La folle épopée d’une comtesse bretonne
Le protestantisme français du XVIe siècle doit beaucoup aux dames de la noblesse, Marguerite d’Angoulême, Renée de France, Claude du Chastel...la liste est longue. L’histoire suivante est moins connue mais présente un tableau d’époque haut en couleurs.
Renée de Rieux (1524-1567) fut la fille du comte d’Harcourt et de Catherine de Laval. C’était une jeune fille élégante, « une des demoiselles qui sont en cour ce qu’au ciel les étoiles, nymphe de corps, déesse du maintien ». Elle est mariée à l’âge de 16 ans à un mari contrefait et violent, Louis de Sainte Maure, marquis de Nesle et comte de Joigny. |
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Désormais, Renée soutient l’Église naissante de Vitré, sans prendre, cependant, aucune mesure à l’encontre de la religion traditionnelle.
Saisie par Nesle vers 1562, elle est enfermée au donjon de Joigny et présentée comme folle. Elle s’évade en 1566 après avoir gagné son geôlier mais meurt quelques mois plus tard. Vitré et Laval restent entre des mains protestantes, celles de ses neveux.