Marche solidaire

La foi, c’est aussi l’engagement humanitaire

01 octobre 2018

Viviane Gliem venait de finir deux ans d’études de psychologie à Strasbourg après un bac passé en Bretagne. Elle s’était inscrite au rassemblement jeunesse de l’Église protestante unie de France, le Grand KIFF, qui avait lieu en 2016 à Saint-Malo. Elle venait avec plein de question et de révoltes aussi, après le décès récent de sa mère. Mais, « [j’ai] compris que [j’avais] la foi ; en Dieu et en l’humanité. »

 

Viviane Gliem venait de finir deux ans d’études de psychologie à Strasbourg après un bac passé en Bretagne. Elle s’était inscrite au rassemblement jeunesse de l’Église protestante unie de France, le Grand KIFF, qui avait lieu en 2016 à Saint-Malo. Elle venait avec plein de question et de révoltes aussi, après le décès récent de sa mère. Mais, « [j’ai] compris que [j’avais] la foi ; en Dieu et en l’humanité. »

Viviane lors de la marche solidaire (© Viviane Gliem)

 

« Cette expérience m’a permis d’envisager une pause dans mes études et de me lancer dans un projet pour les autres. Je suis donc aller passer six mois à Calais, pendant l’hiver 2017-2018, comme bénévole avec l’Auberge des migrants, pour distribuer des repas chaque jour aux migrants de Calais. » C’est à Calais que Viviane se lance dans l’aventure inter-associative de la Marche solidaire qui, de Vintimille à Londres, témoigne de la solidarité avec les migrants en Europe et en France. « C’était très fort, symboliquement, de passer ces frontières et de traverser la France », résume-t-elle cette aventure qui a duré du 30 avril au 7 juillet, deux mois et une semaine.

 

La démarche n’avait pas de revendication, même si certains ont cherché à la comparer à la Marche des Beurs de 1982 et attendaient des doléances précises. « Il s’agissait de témoigner de la solidarité envers les migrants. Mais, cela a, de plus, permis la rencontre d’un vaste réseau. Il est difficile de savoir combien de marcheurs nous ont rejoints puisqu’il n’y avait pas d’inscription. Certains ont marché quelques heures, d’autres quelques jours, d’autres sur tout le trajet. Mais, dans chaque petit village nous avons découvert qu’il y avait au moins un collectif qui s’était créé pour accueillir des migrants. Cela a permis aux différents acteurs de se rencontrer. »

 

Même si elle ne sait pas trop encore comment la suite va s’envisager pour elle, Viviane envisage probablement de repasser faire un tour dans la vallée de la Roya chez Cédric Herrou, qui l’a marqué : « il vit vraiment avec les migrants qui sont accueillis chez lui. » Pour l’heure, elle s’envole pour quelques semaines au Togo, pour réaliser un petit film sur les dix ans d’une association humanitaire sur place.

Gérald MACHABERT,
journal Réveil

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