Fondation La Cause

L’adoption mais pas seulement…

31 octobre 2019

À la fondation La Cause, le département enfance accompagne des parents pour l’adoption d’enfants à l’étranger. Mais aider les parents importe moins qu’améliorer le bien-être d’un enfant. Et cet objectif se poursuit au-delà de l’adoption.

La Cause vient en aide à des parents dans les procédures d’adoption à l’étranger. Mais le but est avant tout de permettre à des enfants de trouver une famille, un foyer, de s’épanouir avec des parents aimants. « Mon souci c’est l’enfant », explique Véronique Goy, la directrice du département enfance, « je cherche des parents pour des enfants, pas l’inverse ». La Cause s’occupe actuellement d’adoptions à Madagascar, mais leur nombre a beaucoup diminué : cette année, un seul enfant a été adopté, tout comme l’année dernière… L’explication se trouve dans la Convention de La Haye de 1993. Celle-ci a fixé de nouvelles règles pour l’adoption. La démarche peut être très longue en raison des réglementations françaises et malgaches qui doivent respecter cette convention. Il s’agit d’obtenir l’autorisation des autorités françaises, puis de déposer la demande à Madagascar. « C’est difficile, vraiment », se désole Véronique Goy, « l’attente peut durer des années ». Mais le jeu en vaut la chandelle. Chaque année, l’État malgache l’autorise à déposer six demandes d’adoption. En juin, les six demandes étaient envoyées.

Adoption et parrainage, toujours venir en aide aux enfants (© Odwarific)

 

Pour une enfance…

L’enfant est au cœur de l’action de La Cause depuis sa création au lendemain de la Première Guerre mondiale. C’est pour venir en aide aux enfants laissés orphelins par la Grande Guerre qu’un groupe de protestants se fédère autour du pasteur Freddy Durlemann et crée la fondation. « À la fin de la Guerre de 14-18, il y avait énormément d’orphelins et d’enfants abandonnés », raconte Véronique Goy, « le but était de permettre à ces enfants d’être élevés dans des familles aimantes ». La première adoption a lieu en 1923. À l’origine, le travail de La Cause se concentre sur des enfants français, mais avec la guerre de Corée dans les années 1950, la fondation décide de s’étendre à l’international pour trouver des familles à des enfants étrangers. Depuis 1923, c’est plus de 2000 enfants qui ont été adoptés, venant de pays variés comme Haïti ou le Togo.

Mais son action ne s’arrête pas là. La Cause cherche à aider des enfants vulnérables, et cela ne passe pas forcément par l’adoption. Elle a en particulier développé un système de parrainage dans des centres d’accueil d’enfants vulnérables en Haïti, au Togo, à Madagascar et au Cameroun. Le concept ? En plus d’envoyer une somme d’argent à un enfant tous les mois, le parrain entretient avec son filleul un contact épistolaire. L’aide financière permet au centre de le nourrir et le scolariser, et la correspondance lui apporte un support moral. Cette action permet de venir en aide à des enfants vulnérables, bien qu’ils ne soient pas orphelins ou adoptables. La plupart du temps, ils ont été placés dans le centre car leur famille était trop pauvre pour s’occuper d’eux. Le parrainage leur offre ainsi un soutien moral et financier et crée un lien important pour le filleul comme pour le parrain.

 

… des plus heureuses

L’objectif de l’adoption et du parrainage est, avant tout, de venir en aide à des enfants vulnérables et de leur offrir de nouveaux horizons. La Cause elle-même organise des actions pour soutenir les centres. Elle a, en effet, mis en place une action humanitaire d’aide au développement. Elle récolte des fonds pour certains projets, comme par exemple la construction en 2018 d’un nouveau bâtiment au centre de Mananjary à Madagascar. « C’est pour permettre au centre d’avoir une certaine autonomie », explique Véronique Goy. « Si l’enfant a besoin de protéines, on construit un poulailler pour les œufs, s’il a besoin de vitamines on construit un verger ». L’objectif est donc de soutenir les centres pour permettre aux enfants d’avoir un meilleur cadre de vie. « Le but, c’est toujours l’enfant », conclut Véronique Goy.

Gabrielle Grécourt
stagiaire au journal Paroles protestantes - Paris

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