L’accueil en paroisse, à réinventer sans cesse

01 juin 2017

Comment accueillir sans donner l’impression de « mettre le grappin » sur un nouveau visage ?

Comment accueillir sans donner l’impression de « mettre le grappin » sur un nouveau visage ? Montrer que l’on a remarqué une présence nouvelle sans se montrer intrusif ? L’accueil nécessite sensibilité et doigté, présence et retenue. Pour les nouveaux arrivants, une écoute pastorale momentanée suffit parfois, d’autres garderont juste le souvenir d’un sourire...

L’accueil doit devenir un réflexe, témoigne un pasteur : aller vers les nouveaux arrivants, systématiquement. Son expérience est que le délai est court pour que la personne se sente prise en compte : quinze jours. « Plutôt trop d’accueil que pas assez », témoigne-t-il, « car trop de personnes sont déçues de s’être heurtées au silence dans un temple ».

Un réseau d’accueillants fonctionne dans de nombreuses paroisses. Ici, un kit de bienvenue est remis, avec trombinoscope et coordonnées des personnes ressources, et tout ce qui concerne l’Église locale... Là, des repas « auberge espagnole » l’été dans un jardin, des « tables partagées » en cours d’année permettent de faire connaissance, des « Bod'Église » s’adressent aux plus jeunes... (cf. page 11). L’ouverture sur la cité, avec conférences et spectacles ouverts à tous, est une autre forme d’accueil qui permet de rejoindre nos contemporains autour de questions de société.

Enfin, des Églises accueillent et accompagnent des réfugiés. Dans l’ensemble « Gardon et Vidourle », c’est une famille de Syriens qui est reçue dans un presbytère inoccupé. Tout un réseau, dépassant le cadre de l’Église protestante unie, s’est mis en place, apportant une nouvelle dynamique.

 

Doris ZIEGLER
journal Échanges

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