Édito

Joyeux Noël !

16 janvier 2017

Invocation classique en cette période de fin d’année. Mais quand je regarde l’excitation devant les vitrines de Noël, j’ai bien souvent l’impression qu’une grande pièce de théâtre se joue. Plantons le décor.

Un superbe théâtre à l’italienne, dorures et rideaux rouges. Les trois coups résonnent : toc, toc, toc ! Le rideau se lève, tout le monde retient son souffle et là…

Une scène noire et vide. Le vide ! Le vide de nos cœurs, plus emballés par la préparation des paquets cadeaux, que par la réalité du monde. Ce n’est plus la trêve des confiseurs, c’est l’amnésie générale. Loin de moi l’idée de me faire moralisateur. Je suis comme tout le monde. Il me tarde aussi d’offrir des présents aux personnes qui me sont chères. Nous retrouver ensemble pour partager un bon repas.

Mais je me refuse pendant tout ce temps de l’Avent à rester aveugle à ce qui m’entoure. À rester muet devant les drames qui se jouent. Prenons le temps de réfléchir, de nous poser, prendre cinq minutes pour se demander : que joue-t-on encore à Noël ? Ce n’est pas une pièce de théâtre !

La lumière. C’est la lumière qui vient remplir ce vide. Éclairer au plus profond de nos cœurs. Réchauffer nos sentiments attiédis. Ne nous laissons pas berner comme les papillons par le scintillement de la fête mais laissons-nous toucher par cette grâce. C’est un incommensurable témoignage d’amour que Dieu nous délivre. Savons-nous encore l’entendre ? Réalisons-nous encore toute son actualité ?

Nous avons le droit de nous amuser, de rire, de chanter et même d’acheter des cadeaux de noël. Mais n’oublions pas pourquoi Jésus est né. Lui aussi aimait la fête, mais il est né pour nous.

« Maintenant, Maître, tu laisses ton esclave s’en aller en paix selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, celui que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour la révélation aux nations et gloire de ton peuple, Israël ». (Luc 2. 29-32)

Nicolas Boutié
Rédacteur en chef du Cep

Commentaires