Dossier

Jésus ou la Passion de la finitude

21 décembre 2016

La conscience de notre condition mortelle est aussi vieille que notre humanité ; aussi vieille, comme en témoignent bien des mythes de résurrection, que la protestation de notre humanité contre les décrets irrévocables de la nécessité et de la fatalité. Même si elles provoquent notre perplexité ou notre scandale, les manifestations de cette protestation doivent-elles pour autant nous conduire à nous résigner au tragique de notre finitude et à renoncer à notre croyance dans la résurrection du Christ ?

Finitude : en l’espace d’une soixantaine d’année, cet inélégant néologisme s’est imposé à nous comme une sorte d’évidence. Entrée par la petite porte des cénacles philosophiques, psychologiques puis théologiques, « finitude » a peu à peu envahit notre langage courant. Assimilé au « désir de toute-puissance », le moderne refus de la finitude s’est substitué à l’antique péché originel. Nous naissons désormais animés d’un coupable désir de toute-puissance dont nous devrions nous purger. Le poids...
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Richard Benhamias, Pasteur de l’Église francophone Wallonne à Amsterdam.

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