À la rencontre de

Frédéric Guibert

01 avril 2018

Frédéric a passé près de 30 ans dans l’armée de l’air. C’est au contact des aumôniers militaires protestants, notamment en opérations extérieures, que ce chrétien en questionnement sur sa foi a trouvé le chemin de l’Église unie, comme beaucoup qui ne sont pas tombés tout petits dans le protestantisme.

Jeune retraité (on part généralement jeune de l’armée), Frédéric trouve toujours les moyens de vivre son engagement dans le témoignage. Voici maintenant trois ans que Frédéric Guibert est arrivé à Orléans. Il n’a pas tardé à devenir une figure incontournable de l’Église locale, du fait de ses divers engagements dans l’Église. Aujourd’hui, il cumule l’engagement au sein de l’Église locale et le ministère d’aumônier aux Armées.

Un planning bien chargé

À Orléans, il est conseiller presbytéral et président de l’entraide protestante d’Orléans. Riche d’une centaine d’adhérents et de vingt bénévoles réguliers, cette association rattachée à la Fédération de l’entraide protestante est le bras caritatif de l’Église locale.

 

Spécialisée dans l’aide alimentaire, elle assure une distribution bimensuelle à quelque 70 familles soit environ 200 personnes en grande précarité, pour la plupart des étrangers en attente de régularisation à divers titres. Gestion des bénévoles, relation avec les acteurs sociaux locaux, réunions diverses… le planning est bien chargé.
L’aumônerie aux Armées se charge de le compléter. Apprécié pour ses compétences logistiques acquises au cours de sa carrière militaire, l’aumônier de réserve Guibert est l’une des chevilles ouvrières du Rassemblement international militaire protestant (RIMP) qui a lieu tous les ans dans le Gard regroupant une vingtaine de nations pour environ 500 personnes. Mais c’est aussi un aumônier comme les autres. Il assure une présence régulière auprès d’une unité d’Orléans et participe régulièrement aux activités qui lui permettent d’avoir des contacts avec le maximum de personnes. Il a vite ressenti que, pour un aumônier, l’important est d’être là au bon moment…

Un lien entre l’institution militaire et le monde extérieur

Le cumul des fonctions n’est pas toujours évident. Mais il est toujours très enrichissant tant les milieux sont différents. Une constante toutefois : j’ai encore du mal à me départir de mes attitudes militaires qui peuvent ne pas être comprises dans le milieu associatif ou paroissial, dit-il, et paradoxalement, je dois aussi les assouplir dans le milieu militaire pour être celui vers qui l’on vient en confiance et non celui qui commande ou a l’air de commander…
Être aumônier à Orléans, c’est également participer à la pastorale locale et y rencontrer toute la richesse des différents courants protestants. Il est essentiel pour moi de bien connaître tous ces interlocuteurs car l’aumônier est le lien entre l’intérieur de l’institution militaire et le monde extérieur.
Après tout cela, il lui reste heureusement du temps qu’il peut consacrer à ses loisirs et à sa famille car il est important de se préserver pour rester en mesure d’aider les autres. Bref, comme il le dit : le burn-out ne sera pas pour moi !

Frédéric Guibert et David MacKain en opération extérieure au Liban en 2013
© Frédéric Guibert
David MacKain

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