Être une Église de témoins
Une formation sur le témoignage, Église de témoins, était proposée à Orléans. Corinne Bitaud, ancienne responsable scoute, a été formatrice de ce parcours qui s’est déroulé en six étapes de janvier à juin.
Comment est né le projet d’offrir aux Églises locales une formation sur le témoignage et pourquoi vous y êtes-vous engagée ?
Corinne Bitaud : Le pasteur Christian Tanon réfléchissait au témoignage individuel de la foi dans l’Église locale et avec Andy Bukler, membre également de cette commission, ils ont voulu donner des outils aux communautés pour qu’elles y réfléchissent par elles-mêmes. J’ai accepté de réfléchir à ce projet avec eux à la fois par désir et en raison de mes compétences. À nous trois, nous avons conçu les six modules puis nous les avons testés dans une communauté. |
L’année suivante, nous avons agi en binômes en y incluant le pasteur de la paroisse avec l’espoir que celui-ci fasse le relais de cette formation dans d’autres paroisses.
À quoi encourage cette formation ?
C. B. : Elle encourage chaque paroisse à prendre sa place dans le projet d’évangélisation de l’Église et chaque paroissien à ne pas être consommateur mais à se considérer comme légitime pour dire ce qu’il peut faire à son niveau.
Cette formation a été expérimentée à l’Église de Créteil. Le résultat fut que des nouveaux paroissiens et des personnes ont été attirés par notre dynamique. Elle encourage à sortir de l’entre-soi du Conseil presbytéral et à mettre en route des personnes reconnues dans leur capacité. Nous avons été appelés à vivre l’agapé, action la plus simple et la plus difficile qui soit. Aimer son prochain n’est pas forcément être ami avec celui-ci mais le considérer comme frère ou sœur et chercher à mieux le connaître. C’est une première étape qui favorise le vivre ensemble.
Échos de Marie-Laure Guttinger sur la formation Église de témoins à Orléans Ce parcours s’inspire de l’expérience des premières communautés chrétiennes dans le livre des Actes et c’est cela qui m’a parlé. Leur expérience m’est apparue alors réalisable pour nous aujourd’hui. Se confronter à la réalité des personnes, des institutions. S’ouvrir sur les potentiels et ne pas s’appesantir sur les lourdeurs institutionnelles, être mus par une espérance que Dieu lui-même ancre en nous, comme si cette énergie de chacun n’attendait qu’à se déployer dans des actions différentes et sans jugement autre que la certitude que Dieu nous y accompagne, car il nous veut ses témoins dans le monde. |