Aumônerie des prisons

Détenus (et) bénévoles

01 février 2019

France Bénévolat, reconnue comme association d’utilité publique, a pour vocation le développement de l’engagement bénévole associatif pour une citoyenneté active.

Le bénévolat entre les murs
©Pixabay

 

 

France Bénévolat s’est mobilisée en 2018 sur le thème du bénévolat et du parcours pénal. Les résultats de l’étude-action qu’elle a menée sont été publiés à la fin de l’année dernière. Sa vocation est en effet de « développer l’engagement bénévole pour une citoyenneté active » et dans ce cadre elle a cherché à mobiliser et valoriser à la fois le bénévolat « pour » et le bénévolat « par » les personnes purgeant une peine ou récemment libérées. Cette démarche se situe dans la logique de la Justice restaurative et des Centres de soutien et de responsabilité visant ainsi à encourager l’implication des personnes concernées dans un retour à leur rôle social via le bénévolat.

Une bonne image
Les résultats de l’étude-action font ressortir que le rôle des bénévoles associatifs est perçu de manière très positive tant par les personnes détenues que par les personnels de l’Administration pénitentiaire (surveillants et direction). Ainsi, bien qu’embryonnaire, la prise de conscience du bénévolat comme puissant levier d’insertion est sous-jacente : dès lors le bénévolat peut constituer une finalité ou une étape sur le chemin de la resocialisation, du travail, etc.
Deux points de l’enquête méritent d’être relevés :
- la perception personnelle des bénévoles est positive pour 88 % des détenus ! Selon eux, cette rencontre avec l’autre, cette forme d’altérité différente les enrichit et leur redonne une valeur et une estime sociale ;
- bien que ne relevant pas d’un statut associatif, les aumôniers sont perçus comme bénévoles (ce qui est le cas pour nous) et bénéficient au même titre de cette perception très positive.

En conclusion de cette étude, des formes de bénévolat à l’intérieur des prisons, entre détenus, sont citées et confirment le rôle essentiel que l’ouverture à l’autre peut jouer dans la reconstruction.

Alain Sorba,
aumônier régional

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