Édito

Commun et essentiel

01 septembre 2018

En ce début de septembre, comme il est loin, le GR18 qui nous a réunis fin mai à La Castille !

Séverine Daudé

 

Ce n’est certes pas la seule manière de faire région, mais l’occasion fut belle et intense. Tout de même, il reste difficile de réunir et faire résonner ces différences géographiques, historiques, spirituelles même… entre Briançon et la Corse, entre Toulon et Cavaillon. Quelle énergie déployée ! Il vaut mieux se concentrer sur son microcosme, nous souffle de temps à autre un double individualisme français et protestant de mauvais aloi. Et pourtant ! Ces entités tellement différentes, qui se parlent depuis très longtemps (commerce, guerres de tribus, apport de nouvelles religions…), ont la chance aujourd’hui de pouvoir se manifester ensemble et converser,paisiblement, sur le papier.

Au moment où je prends la responsabilité de la rédaction d’Échanges, j’entends parler de la difficulté à proposer une presse régionale à la fois mensuelle et vraiment à jour. En fait, cette articulation complexe entre ce que vit chaque lieu et ce que nous pouvons en transmettre les uns aux autres, est à affiner aussien fonction de l’évolution de l’Église en train de se vivre. Pas seulement l’évolution technologique – informations désormais relayées par sites internet locaux et autres réseaux sociaux. Mais également l’évolution des profils de communautés, des types d’événements, des registres de langage, des degrés d’isolement ou de connexion – conscients ou inconscients – que l’Église protestante unie assume sur ce territoire régional divers.

Ce journal peut, doit, être lisible par n’importe qui : le touriste présent un dimanche au culte, le néophyte en quête d’un lieu d’approfondissement existentiel, le protestant qui connaît bien, mais voit le monde changer autour de lui… Si quelque chose de commun et d’essentiel n’est pas saisi ici à la fois par les uns et les autres, alors comment vivraient-ils quelque chose de commun et d’essentiel dans une Église locale ? Parler dans le même temps à tous (toutes), et à chacun (chacune).

Non, décidément, pas facile !

Séverine Daudé

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