Accueils d’été

Ajaccio, la pause du vendredi

28 août 2018

En écho à un article de Doris Ziegler, paru en janvier dernier, sur les initiatives d’accueil un peu différent dans des zones très fréquentées l’été, voici deux initiatives estivales faisant place à l’écoute et au partage de l’essentiel…

La chapelle Sainte-Lucie, sur le cours Napoléon, a été prêtée à l’Église réformée il y a près de quarante ans. Nous la rétrocédons une journée par an, le jour de la sainte Lucie. Cette chapelle est fermée en semaine, mais nous l’ouvrons, en dehors des cultes, pour les journées du patrimoine, ou pour des activités comme nos foires aux livres et marchés de Noël. À ces occasions, nous avons pris conscience d’une demande, silencieuse souvent, d’accueil et d’écoute. Des promeneurs viennent parce que c’est dans une église, que c’est une Église qui organise. Ils ne viennent pas acheter quoi que ce soit, ils viennent pour rencontrer. Qui ? Ce n’est pas à nous de le savoir, mais nous pouvons, par notre ouverture, permettre la rencontre avec celui que, peut-être, ils cherchent.

 

Dans le cadre de notre réflexion sur ce que pourrait être une pastorale estivale, nous avons réfléchi à ce que nous pourrions proposer. Or, pour l’été, la ville d’Ajaccio propose un shopping de nuit tous les vendredis soirs… En réponse à cette hypersollicitation consumériste, nous avons voulu répondre par quelque chose de gratuit, de tranquille, de convivial et de spirituel : nous l’avons intitulée la pause du vendredi.

 

Nous y proposons de l’accueil, du silence, des temps de musique et de chants partagés, des lectures de textes bibliques, des échanges si cela se présente, des prières si cela se peut, un pique-nique partagé – pourquoi pas. Soirée tranquille avec vue imprenable sur le golfe d’Ajaccio : une belle occasion de rendre grâces ! Soirée où nos paroissiens offrent ce qu’ils sont, leurs dons (musicaux, artistiques, culinaires, spirituels…), en fonction de leurs envies, de leur élan.

 

À l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai aucune idée de ce que cela va produire comme fruits. En septembre, nous ne le saurons peut-être pas plus… Mais, nous voulons, par cette action, ouvrir nos portes, comme nos cœurs, à ce qui peut advenir. Le reste ne nous appartient pas !

 

Marie-Odile WILSON,
pasteure en Corse

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